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ANTICORPS ET IMMUNITÉ HUMORALE

En 1888, à Paris, Émile Roux et Alexandre Yersin démontraient que le pouvoir pathogène du bacille diphtérique était dû à une toxine plutôt qu'à la bactérie elle-même. Cette observation fut rapidement étendue au cas du tétanos. Il fallut deux ans à Emil Von Behring à Berlin et à ses collègues Kitasato et Wernicke, à partir de 1890, pour montrer que le sang de sujets immunisés contre la diphtérie ou le tétanos contenait des substances capables de neutraliser la toxine, ce qui ouvrait la voie à la sérothérapie. Ces substances furent alors appelées antitoxines. Ce nom leur resta jusqu'à ce que Paul Ehrlich en 1897 leur attribue le terme générique d'anticorps, définissant en retour les antigènes comme les molécules reconnues et neutralisées par les anticorps. L'identification des anticorps circulant dans le sang devait permettre à Jules Bordet, en 1899, de définir le complément formé de molécules également circulantes qui aident les anticorps – ultérieurement identifiés (1937) comme des protéines sanguines appelées immunoglobulines – à détruire les cellules ou microbes sur lesquels ils se fixent.

— Gabriel GACHELIN

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Écrit par

  • : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur

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Pour citer cet article

Gabriel GACHELIN. ANTICORPS ET IMMUNITÉ HUMORALE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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