Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SCHLÜTER ANDREAS (1660 env.-1714)

Sculpteur et architecte allemand, Schlüter fut actif surtout à Berlin, où il se fixa au plus tard en 1694, sans doute appelé par l'électeur Frédéric III (devenu en 1701 roi de Prusse sous le nom de Frédéric Ier). Probablement originaire de Dantzig, il avait auparavant travaillé à Varsovie, mais sa formation reste obscure. À Berlin, où il exerça de 1702 à 1704 la charge de directeur de l'Académie des beaux-arts, il succéda à Nering comme architecte de l'Arsenal, construit de 1695 à 1717 et terminé par Jean de Bodt ; en 1698, il reçut la direction des travaux du palais, dont il dessina les façades sur la cour intérieure et sur le jardin ainsi que l'escalier monumental. En dépit de son intérêt pour les sciences exactes, il commit à plusieurs reprises de graves fautes de construction, dont l'une lui coûta la faveur royale : la tour de la Monnaie, qu'il avait entrepris de surélever en 1702, dut être abattue quatre ans plus tard, avant même d'être achevée, pour éviter qu'elle ne s'écroule. En 1714, après la mort du roi, il suivit l'ambassadeur de Prusse à Saint-Pétersbourg où il mourut peu après son arrivée. Ses constructions d'un baroque un peu lourd se distinguent par l'abondance des sculptures associées à l'architecture. Sculpteur lui-même, il a réalisé la statue en bronze de Frédéric III et surtout le monument équestre du Grand Électeur (1700, les esclaves du piédestal en 1708), inspiré, comme la statue équestre de Louis XIV par Girardon qui lui est à peu près contemporaine, de la statue de Marc-Aurèle sur la place du Capitole à Rome.

— Pierre VAISSE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur d'histoire de l'art à l'université de Genève

Classification

Pour citer cet article

Pierre VAISSE. SCHLÜTER ANDREAS (1660 env.-1714) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi