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BERGERON ANDRÉ LOUIS (1922-2014)

André Bergeron fut secrétaire général de la Confédération générale du travail-Force ouvrière (C.G.T.-F.O.) de 1963 à 1989.

André Louis Bergeron est né le 1er janvier 1922, près de Belfort. Après avoir obtenu le certificat d’études, il entre, à l’âge de quatorze ans, comme apprenti typographe à la Société générale d’imprimerie du Fourneau à Belfort, et adhère aux Jeunesses socialistes et à la C.G.T. En 1939, l’imprimerie dans laquelle il travaille ferme. Il devient alors facteur auxiliaire aux P.T.T. Devant l’avancée allemande en mai 1940, il rejoint Montélimar. Il y reste jusqu’au début de 1941. De retour à Belfort, il est réquisitionné en 1942 pour le Service du travail obligatoire (S.T.O.) et envoyé en Autriche. À la Libération, il rentre à Belfort et adhère à la S.F.I.O. Il croise alors Albert Tschann, son premier mentor. Cet ancien militant communiste, en rupture avec le stalinisme, fait connaître au jeune homme l’histoire du Parti communiste français et des organisations syndicales d’avant guerre : confédérés de la C.G.T. de Léon Jouhaux et unitaires de la C.G.T.U. communiste.

La naissance de Force ouvrière

En 1946-1947, André Bergeron est secrétaire du syndicat des typographes de Belfort et du groupe des amis de Force ouvrière du Territoire de Belfort. Il participe alors au combat contre la stalinisation de la C.G.T. En décembre 1947, la majorité de l’Union des syndicats C.G.T. du Territoire de Belfort décide d’adhérer à la C.G.T.-F.O. en cours de constitution. André Bergeron devient permanent de l’union départementale F.O.-90 dès avril 1948. Irwin Brown, représentant en Europe du puissant syndicat américain A.F.L.-C.I.O., rencontre à Paris Léon Jouhaux et Robert Bothereau, les deux leaders de la jeune C.G.T.-F.O., et leur offre de quoi financer les salaires de dix-huit permanents. Brown se rend ensuite à Belfort et rencontre ce jeune Bergeron qui a su protéger l’union départementale belfortaine de l’influence des communistes. Robert Bothereau décide alors que Bergeron sera un des dix-huit permanents salariés, et il le charge de l’organisation et de la propagande dans le Territoire de Belfort.

André Bergeron - crédits : James Andanson/ Sygma/ Getty Images

André Bergeron

En 1950, André Bergeron intègre la direction confédérale de F.O. À l’époque, la Fédération du livre (rotativistes, typographes…) est fermement tenue par la C.G.T. Non sans courage, car les militants F.O. étaient régulièrement agressés par les staliniens, Bergeron participe à la formation de la Fédération du livre F.O., très minoritaire. Il devient membre de la commission exécutive de la Fédération graphique internationale du livre au sein de la Confédération internationale des syndicats libres (C.I.S.L.). André Bergeron intègre le bureau confédéral de F.O. en 1956. Lors de la mise en place de l’assurance-chômage, créée officiellement le 31 décembre 1958, il représente la C.G.T.-F.O. durant les négociations. Il se forme alors une image d’homme de consensus.

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Écrit par

  • : docteur en histoire du xxe siècle de l'Institut d'études politiques, Paris, journaliste, membre du comité de rédaction de la revue Confluences Méditerranée

Classification

Pour citer cet article

Christophe CHICLET. BERGERON ANDRÉ LOUIS (1922-2014) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

André Bergeron - crédits : James Andanson/ Sygma/ Getty Images

André Bergeron

Autres références

  • CGT-FO (Confédération générale du travail-Force ouvrière)

    • Écrit par Universalis, René MOURIAUX
    • 1 828 mots
    • 1 média
    André Bergeron succède à Robert Bothereau en 1963. Le début de son secrétariat est marqué par l'émergence d'un courant moderniste dont les principales figures sont Antoine Laval, de la métallurgie, Maurice Labi, de la chimie, et Robert Cottave. Regroupés autour d'un bulletin, ...

Voir aussi