Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BERGERON ANDRÉ LOUIS (1922-2014)

Le secrétaire général de Force ouvrière

En 1963, il est élu secrétaire général de F.O. et succède ainsi à celui qui fut son second mentor, Robert Bothereau. La même année, il devient vice-président de la C.I.S.L., dont la politique devient plus contractuelle. En effet, le nouveau secrétaire général de F.O. défend bec et ongles la politique contractuelle et le paritarisme, en particulier au sein de l’Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (U.N.E.D.I.C.), qu’il préside à plusieurs reprises.

À l’occasion de la conférence de Grenelle, réunie pendant les événements de mai 1968, alors que la C.G.T. réclame un S.M.I.C. horaire à 2,70 francs, Bergeron réussit à obtenir 3 francs, ce qui correspond à une augmentation considérable du salaire minimum. Au Xe congrès de F.O., en mars 1969, il accepte une participation croissante aux structures de concertation mises en place par l’État, mais se prononce contre l’association capital-travail prônée par le général de Gaulle. André Bergeron, qui a toujours refusé de prendre position politiquement, ne fait exception qu’une fois : en effet, à sa demande et à celle de la direction, pour la première et unique fois de son histoire, F.O. donne une consigne électorale et appelle à voter non au référendum du 27 avril 1969, à l’issue duquel de Gaulle quittera le pouvoir.

En 1972, Parti socialiste, Parti communiste et Radicaux de gauche signent le Programme commun de la gauche. André Bergeron se déclare hostile au rapprochement entre le P.S. et le P.C.F. En juin 1981, il dénonce l’entrée de quatre ministres communistes dans le gouvernement de Pierre Mauroy. Malgré son opposition à la politique d’union de la gauche, il est demeuré adhérent de la S.F.I.O. puis du P.S. Au congrès de Vincennes, en janvier 1989, il propose la candidature de Claude Pitous pour lui succéder à la tête de F.O. Mais celui-ci est battu par Marc Blondel à l’issue d’une lutte tumultueuse. André Bergeron meurt à Belfort le 20 septembre 2014.

— Christophe CHICLET

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur en histoire du xxe siècle de l'Institut d'études politiques, Paris, journaliste, membre du comité de rédaction de la revue Confluences Méditerranée

Classification

Pour citer cet article

Christophe CHICLET. BERGERON ANDRÉ LOUIS (1922-2014) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

André Bergeron - crédits : James Andanson/ Sygma/ Getty Images

André Bergeron

Autres références

  • CGT-FO (Confédération générale du travail-Force ouvrière)

    • Écrit par Universalis, René MOURIAUX
    • 1 828 mots
    • 1 média
    André Bergeron succède à Robert Bothereau en 1963. Le début de son secrétariat est marqué par l'émergence d'un courant moderniste dont les principales figures sont Antoine Laval, de la métallurgie, Maurice Labi, de la chimie, et Robert Cottave. Regroupés autour d'un bulletin, ...

Voir aussi