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LHOTE ANDRÉ (1885-1962)

Peintre d'origine bordelaise, André Lhote a joué un rôle important dans l'histoire du cubisme français, surtout par son enseignement. Après avoir appris la sculpture sur bois, il décide, à l'âge de vingt et un ans, de se consacrer exclusivement à la peinture, fortement impressionné par l'art de Gauguin. Sa palette est alors celle d'un peintre fauve. En 1910, à Paris, il découvre Cézanne, ce qui l'amène à un cubisme assez personnel. Il expose avec le groupe de la Section d'or, dont les principaux tenants sont Jacques Villon, La Fresnaye et Delaunay (L'Escale, 1913, musée d'Art moderne de la Ville de Paris). Il contribue aussi en 1917 à la création du cubisme synthétique, affirmant les principes que l'on trouve dans ses œuvres : toiles soigneusement construites, sujets toujours identifiables et coloris gais (Rugby, 1917, Musée national d'art moderne, Paris).

Professeur dynamique, il fonde en 1922 sa propre école à Montparnasse et, conférencier infatigable, il se laisse prendre au piège d'un certain académisme dont témoigne son œuvre de théoricien (Traité du paysage, 1938 ; Traité de la figure, 1950). Attaché à vérifier ses idées, il se rendra en Égypte en 1950 pour y étudier le problème des « invariants plastiques » dans la peinture funéraire des pharaons.

Son influence est grande sur des artistes comme Pignon, Singier ou Manessier, à qui il a transmis essentiellement une sorte de classicisme dans la doctrine cubiste.

— Jean-Marie MARQUIS

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Jean-Marie MARQUIS. LHOTE ANDRÉ (1885-1962) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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