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RICH ALEXANDER (1924-2015)

Le biophysicien et biologiste moléculaire américain Alexander Rich est connu pour ses découvertes originales concernant la structure et la fonction des acides nucléiques, l’ADN et l’ARN. Au nombre de ses apports les plus marquants figurent la première image (1973) à résolution atomique de la double hélice de l’ARN (qui confirmait par la même occasion la structure classique de l’ADN) et, en 1979, la découverte d’une autre forme de l’ADN, la forme Z, dans laquelle la double hélice est gauche et non pas droite, et forme une sorte de zigzag.

Rich est né le 15 novembre 1924 à Hartford (Connecticut). Il obtient un diplôme de bachelor en sciences biochimiques (1947) et un diplôme de médecine (1949) à l’université Harvard à Boston, puis devient chercheur au California Institute of Technology (Caltech), dans le laboratoire de Linus Pauling, grand spécialiste de la structure des macromolécules biologiques. Il collabore avec lui pour tenter de déterminer la structure de l’ADN mais, quand James Watson et Francis Crick exposent leur modèle (1953), Rich abandonne ce sujet et se tourne vers l’étude de la structure des ARN. Il poursuit ses recherches au National Institute of Mental Health (N.I.M.H.), où il est nommé chef de section en chimie physique en 1954. En qualité de chercheur invité (1955-1956) au laboratoire Cavendish de Cambridge, il travaille avec Crick sur le développement d’un modèle pour la structure d’une protéine, le collagène. Après son retour au N.I.M.H., Rich découvre que deux brins d’ARN isolés peuvent se combiner spontanément pour former un appariement stable : la découverte de ce phénomène, connu sous le nom d’hybridation des acides nucléiques, aura des répercussions considérables sur les approches techniques de la biologie moléculaire. Il devient professeur au Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.) en 1958, et y reste jusqu’à la fin de sa carrière. En 1960, il découvre qu’un brin d’ARN peut s’apparier avec un brin d’ADN de séquence complémentaire ; cette découverte met en lumière le processus grâce auquel l’A.R.N messager copie une partie de l’ADN. Toujours dans la logique de l’étude des relations entre ADN, ARN et fonctions, il découvre en 1963 les ribosomes, sur lesquels l’ARN est décodé en protéines. L’année 1979 est un tournant dans sa recherche : il découvre la forme Z de l’ADN et depuis n’a de cesse de découvrir la fonction de cette structure dans l’espace que l’on retrouve dans divers ADN. Il montre que de telles structures sont liées à une forte activité des gènes qu’elles contiennent, mais sans avoir de preuve de l’importance du phénomène en biologie.

Devenu membre de la National Academy of Sciences en 1970, il reçoit en 1995 la National Medal of Science. Il est membre de plusieurs académies étrangères, dont l’Académie des sciences française et celle de Russie. Rich décède le 27 avril 2015 à Boston (Massachusetts).

— Universalis

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Universalis. RICH ALEXANDER (1924-2015) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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