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GYROWETZ ADALBERT (1763-1850)

Né à Budweis en Bohême, Gyrowetz compte parmi les principaux compositeurs tchèques de son temps qui, ayant dû s'expatrier, choisirent Vienne comme port d'attache. Arrivé dans la capitale des Habsbourg vers 1785, il y fait connaissance de Mozart (dont il parle avec émotion dans son autobiographie) et de Haydn. Il voyage ensuite en Italie, où il rencontre Goethe, puis en France (où il a la surprise de découvrir une de ses symphonies imprimée sous le nom de Haydn) et à Londres (où en 1792 il participe avec Haydn aux concerts Salomon). De retour sur le continent, il y occupe divers postes officiels dont, de 1804 à 1831, celui de compositeur et de maître de chapelle du théâtre de la Cour à Vienne. C'est dans cette ville qu'il meurt, après avoir donné son dernier concert en 1844 et publié en 1848 une très intéressante autobiographie.

Ses premières œuvres sont surtout instrumentales, les dernières en grande majorité pour la scène. Alfred Einstein tenta d'en dresser la liste complète, mais cette tâche, restée inachevée, est sans doute impossible à mener à bien, en raison de l'étendue de la production de Gyrowetz et des incertitudes qui l'entourent. On doit à Gyrowetz une quarantaine de symphonies, des quatuors et des quintettes, des messes dont certaines composées pour le prince Paul Esterhazy, des opéras comme Agnès Sorel (1806), L'Oculiste (Der Augenarzt, 1811) et Robert ou la Mise à l'épreuve (Robert, oder die Prüfung, 1813), des ballets, des chœurs, etc. Le Chant d'adieu (Abschiedslied), qu'on crut longtemps avoir été composé par Joseph Haydn lors de son premier départ pour Londres en 1790, est en réalité de Gyrowetz.

— Marc VIGNAL

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Marc VIGNAL. GYROWETZ ADALBERT (1763-1850) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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