Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SIPHONOGAMIE

Terme désignant, chez les végétaux, le mode de fécondation dans lequel les gamètes mâles, immobiles, sont conduits par un canal cytoplasmique émis par l'organisme (ou l'organe) mâle jusqu'au voisinage des gamètes femelles (oosphères) avec lesquels ils fusionnent. La siphonogamie existe très rarement chez les végétaux inférieurs, où on la trouve pourtant dans deux ordres de champignons inférieurs (saprolégniales et péronosporales, comportant des formes aquatiques et des formes parasites, parmi lesquelles l'agent du mildiou de la vigne). Chez les végétaux supérieurs, la siphonogamie — caractérisée par l'émission d'un tube pollinique à partir du grain de pollen mis en conditions de « germination » — appartient typiquement aux plus évolués, gymnospermes supérieures (conifères) et angiospermes ou plantes à fleurs, qualifiées ensemble de vectrices, par opposition aux natrices ou zoïdogames. En effet, la siphonogamie, en réduisant fortement les aléas de la rencontre des gamètes et la dépendance par rapport au milieu aquatique (qui caractérisent la zoïdogamie), semble correspondre à un progrès évolutif ayant assuré le succès des végétaux dans le milieu terrestre aérien.

— Jacques DAUTA

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Jacques DAUTA. SIPHONOGAMIE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GYMNOSPERMES

    • Écrit par Sophie NADOT, Hervé SAUQUET
    • 4 001 mots
    • 7 médias
    ...la formation des gamétophytes mâles (grains de pollen) et celle du gamétophyte femelle. Selon les espèces, le processus de fécondation se fait soit par siphonogamie (le grain de pollen développe un tube pollinique qui achemine deux gamètes mâles, appelés anthérozoïdes, jusqu’à l’oosphère – gamète femelle...
  • REPRODUCTION, biologie

    • Écrit par Henri CAMEFORT, Jean GÉNERMONT, Didier LAVERGNE, Philippe L'HÉRITIER
    • 7 204 mots
    • 5 médias
    ...d'une graine (qui réalise une sorte de viviparité) est due à l'union de deux noyaux gamétiques mâles avec deux noyaux gamétiques femelles. Cette double fécondation, découverte par J. B. Amici en 1846, est dite siphonogamique, car la transmission des gamètes mâles est guidée par un tube de...

Voir aussi