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SCHISME KARAÏTE

Vers 762, à Bagdad, le sage juif Anan ben David fonde un courant opposé à l'autorité de la loi orale consignée dans le Talmud, les Benè-Miqra, « fils de l'Écriture » ou karaïtes, ne reconnaissent d'autorité qu'à la loi écrite, la Torah. Ses disciples et continuateurs, dont Japhet ben Ali, Juda Hadassi, Daniel al-Kumisi, font des adeptes en Iraq et en Perse, puis, à partir du ixe siècle, en Palestine, s'opposant au judaïsme talmudique dit « rabbanite », en ne s'attachant qu'à l'étude du seul texte biblique. Ils composent les premiers dictionnaires et les premières grammaires hébraïques. Ils suscitent aussi chez leurs adversaires une riche littérature apologétique démontrant l'ancienneté et la validité de leurs traditions et du Talmud. Par le relais de Constantinople, le karaïsme gagne l'Europe centrale et orientale où il prospère jusqu'au xixe siècle. Aujourd'hui ne subsistent que quelques milliers de karaïtes, principalement en Russie et en Israël. Restaurée à Jérusalem en 1978, la synagogue karaïte fondée vers le xie siècle reste la plus ancienne de la Vieille Ville.

— Gérard NAHON

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Écrit par

  • : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses)

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Pour citer cet article

Gérard NAHON. SCHISME KARAÏTE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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