BAHAMAS

Les Bahamas, État indépendant depuis 1973, occupent l'archipel éponyme, situé au nord de Cuba et de l'île de Saint-Domingue, au nord-ouest des Antilles. Les Bahamas, constituées de près de sept cents îles et récifs coralliens, dont une trentaine seulement sont habités, et plus de deux mille formations rocheuses, comptent 346 900 habitants en 2010. La capitale, Nassau (260 000 hab. en 2008), se trouve sur la petite île de New Providence. Le groupe des îles Family (ou îles Out) comporte des îles importantes, dont Grand Bahama (1 370 km²) qui abrite les principales villes, Freeport et West End, Andros, la plus grande île (5 954 km²), Great Abaco (963 km²) et Eleuthera.

Les Bahamas occupent une position stratégique, à l'entrée du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes. Dépourvues de ressources naturelles, elles dépendent fortement du tourisme (60 p. 100 du P.I.B. depuis 1995), lequel s'appuie souvent sur des investissements étrangers et assure à la population un niveau de vie relativement élevé.

Géographie

Les principales îles sont couvertes de vastes étendues plates et très basses (Bimini, par exemple, a une altitude de 6 m). Un certain nombre d'îles faisant face à l'Atlantique ont des collines et des dunes de sable le long des côtes et un sol plus dur à l'intérieur des terres. Le sous-sol est constitué de formations coralliennes. Les îles sont dépourvues de rivières, mais de grands lacs existent sur plusieurs d'entre elles, comme New Providence, San Salvador et Great Inagua. Grand Bahama, Great Abaco, Andros et New Providence présentent de vastes forêts de pins des Caraïbes. On trouve également des forêts de feuillus sur certaines îles. Ailleurs, la végétation arborée est principalement constituée d'arbustes.

Le climat est doux toute l'année (de 21 ⁰C l'hiver à 27 ⁰C l'été). La majorité des précipitations (1 120 mm en moyenne annuelle) se produisent l'été. Les vents fréquents rafraîchissent l'atmosphère, généralement humide. Les ouragans, nombreux entre la mi-juillet et la mi-novembre, ont provoqué de sérieux dégâts, notamment les cyclones Floyd en 1999 et Frances en 2004.

La population se concentre dans les villes de Nassau et de Freeport, orientées vers le tourisme, mais le système traditionnel d'agriculture et de pêche de subsistance prévaut encore dans de nombreux villages, en particulier dans les îles du sud-est de l'archipel.

La population s'est parfois installée sous le vent, dans des zones calmes et abritées – par exemple, sur l'île Cat – parfois sur les côtes nord et nord-est, exposées aux alizés – comme sur les Abaco Cays. Les principales villes se situent souvent près d'un port naturel ou d'un accès navigable. L'exode rural est particulièrement fort en raison de l'attrait des activités touristiques et commerciales ; les populations se dirigent surtout vers New Providence (qui comptent environ les deux tiers des Bahamiens), Grand Bahama et Great Abaco.

La majorité de la population est d'origine africaine, et une faible partie descend des premiers colons britanniques et des réfugiés américains loyalistes ; il existe également des minorités grecque, syrienne, haïtienne... L'anglais est la langue maternelle des Bahamiens, mais certains immigrants haïtiens parlent français ou créole. Une grande partie des habitants sont chrétiens, protestants pour la plupart, avec une minorité importante de catholiques. La croissance démographique des Bahamas est bien plus élevée que la moyenne des Antilles, essentiellement en raison de l'immigration en provenance des États-Unis et des autres îles des Antilles.

Le tourisme a supplanté l'agriculture (ananas et sisal) et la pêche (éponges), principales activités économiques des Bahamas jusqu'au milieu du xx^e siècle. L'activité[...]