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9-23 septembre 2004

France. Le non de Laurent Fabius à la Constitution européenne

Le 9, Laurent Fabius, interrogé sur France 2 sur la ratification par référendum de la Constitution européenne, indique qu'il votera non si des « réorientations » ne sont pas envisagées dans les domaines de l'emploi, du budget et des délocalisations. Le numéro deux du Parti socialiste (P.S.) exige ainsi que le président Chirac obtienne la révision du pacte de stabilité, une augmentation des dotations budgétaires communautaires relatives à la recherche, à l'investissement et à la formation, une harmonisation fiscale en vue de lutter contre les délocalisations et une directive protégeant les services publics. Se présentant comme un « Européen incontestable », Laurent Fabius admet les « avancées » du projet de Constitution européenne, mais dénonce aussi ses « insuffisances graves, notamment sur le plan social ». Sa prise de position divise la classe politique et son propre parti. Partisan du oui, le premier secrétaire du P.S. François Hollande a décidé d'organiser un référendum interne à sa formation avant la fin de l'année.

Le 23, dans une tribune publiée dans Le Nouvel Observateur, Lionel Jospin, ancien premier secrétaire du parti, se prononce en faveur du oui à un texte qu'il qualifie de « compromis acceptable ».

— Universalis

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