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8-26 mars 2003

Côte d'Ivoire. Laborieuse nomination d'un gouvernement

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Le 8, les représentants des partis politiques et des rebelles, réunis depuis deux jours à Accra, au Ghana, trouvent un accord sur la composition du gouvernement, sujet de litige depuis la signature des accords de Marcoussis (Essonne), en janvier. Le Front populaire ivoirien (F.P.I.) du président Laurent Gbagbo dispose de dix ministères sur quarante et un, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (P.D.C.I.), ancien parti unique, et le Rassemblement des républicains (R.D.R.) d'Alassane Ouattara, principale formation de l'opposition, de sept chacun. Les rebelles obtiennent neuf portefeuilles, mais ni la Sécurité ni la Défense, qui devaient leur revenir selon les accords de janvier. Ces charges doivent être confiées à un Conseil national de sécurité (C.N.S.) composé du chef de l'État, du Premier ministre et de représentants des partis politiques, des mouvements rebelles et des forces armées. Les ministres de la Défense et de la Sécurité doivent être choisis « sur une base consensuelle ». Les « jeunes patriotes », partisans du président Gbagbo, se déclarent d'ores et déjà « opposants au nouveau gouvernement ».

Le 11, lors de la première réunion du C.N.S., le président Gbagbo annonce la cession, pour six mois renouvelables, de certaines de ses prérogatives au Premier ministre Seydou Diarra, en application des accords de Marcoussis.

Le 13, le premier Conseil des ministres se déroule en l'absence des ministres du R.D.R. et des formations rebelles.

Le 26, les deux personnalités désignées par le C.N.S. pour occuper les ministères de la Sécurité et de la Défense, un membre du F.P.I. et un du R.D.R., sont rejetées par les mouvements rebelles. Cinq ministres issus des groupes rebelles seront finalement investis le 14 avril.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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