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8-25 octobre 2015

Union européenne. Tensions migratoires sur la route des Balkans

Le 8, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (U.E.) se réunissent avec leurs homologues des pays de la « route des Balkans » empruntée par les migrants majoritairement syriens, pour convaincre ceux-ci de mieux contrôler les flux migratoires en échange d’aides.

Le 9, le Conseil de sécurité de l’O.N.U., en accord avec les autorités de Tobrouk reconnues par la communauté internationale, adopte massivement la résolution 2240 qui autorise l’arraisonnement en haute mer des bateaux participant au trafic de migrants en provenance de Libye.

Le 15, les chefs d’État et de gouvernement européens réunis à Bruxelles approuvent le projet d’accord avec la Turquie présenté par la Commission. Il prévoit une aide de 3 milliards d’euros pour financer l’accueil des réfugiés ainsi que la libéralisation de l’octroi de visas aux ressortissants turcs, en échange d’un engagement d’Ankara à retenir les migrants syriens, au nombre de deux millions deux cent mille sur son territoire, et à faciliter le retour des déboutés du droit d’asile. Ils valident également le principe de la relance du processus d’adhésion de la Turquie à l’U.E.

Le 17, la Hongrie ferme sa frontière avec la Croatie aux migrants illégaux. Elle avait fermé sa frontière avec la Serbie en septembre. En conséquence, les migrants affluent en Slovénie.

Le 17 également, la candidate à la mairie de Cologne (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) Henriette Reker, responsable de l’hébergement des migrants dans la ville, est blessée de plusieurs coups de couteau par un sympathisant d’extrême droite. Elle est élue le lendemain.

Le 18, la chancelière allemande Angela Merkel se rend à Istanbul où elle soutient les revendications de la Turquie à l’égard de l’U.E. dans le cadre des négociations sur la crise migratoire.

Le 25, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker réunit à Bruxelles les représentants de dix pays membres de l’Union ainsi que ceux de la Serbie, de la Macédoine et de l’Albanie, à la suite des tensions provoquées par l’afflux de migrants sur la « route des Balkans ». Les participants proposent le déploiement d’un contingent de quatre cents gardes-frontières en Slovénie ainsi qu’une aide au financement de cinquante mille places d’accueil supplémentaires en Grèce – le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’engageant à en créer autant dans les Balkans.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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