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8-25 avril 1986

France. Vote de confiance du Parlement sur le programme de Jacques Chirac

Le 8, le président de la République adresse un message au Parlement, qui est lu à l'Assemblée nationale par Jacques Chaban-Delmas et au Sénat par Alain Poher. Dans ce texte, François Mitterrand réaffirme l'étendue et les limites de ses propres pouvoirs, ainsi que de ceux d'un gouvernement qu'il a nommé, mais qui n'est pas le sien. Il demande en particulier au Premier ministre de ne pas « réduire à l'excès la délibération des Assemblées ».

Le 9, Jacques Chirac expose, dans sa déclaration de politique générale, le programme de son gouvernement. Axant toute son action économique sur la lutte contre le chômage, qu'il qualifie de « nouvelle frontière », il confirme par ailleurs son intention d'abroger les lois, adoptées sous la législature précédente, concernant la presse, l'enseignement supérieur et les rapports entre propriétaires et locataires (loi Quilliot). Il annonce également une modification du Code de la nationalité, et une série de mesures relatives à la sécurité (extension des contrôles d'identité, prolongation du délai de garde à vue en matière de terrorisme, institution d'une peine « incompressible » de trente ans se substituant à la peine de mort...).

Le 10, l'Assemblée nationale vote la confiance par 292 voix (155 R.P.R., 131 U.D.F., 1 F.N. et 5 non-inscrits) contre 285 (212 P.S., 35 P.C., 34 F.N. et 4 non-inscrits).

Le 15, Jacques Chirac présente au Sénat sa déclaration de politique générale, qui est adoptée, le 16 au matin, par 205 voix contre 98.

Le 23, invité de L'Heure de vérité sur Antenne 2, Jacques Chirac affirme sa « totale responsabilité » dans la détermination et la conduite de l'action gouvernementale, dont il définit les deux priorités : réduire les inégalités sociales – dont le chômage – et garantir la sécurité des personnes et des biens.

Le 25, s'adressant à des journalistes japonais, qui l'interrogent avant le sommet de Tōkyō, François Mitterrand explique qu'il a décidé de jouer le jeu de la cohabitation afin d'éviter une « déchirure inutile » à la France.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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