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8-23 juillet 1991

France. Le gouvernement face aux dossiers de l'immigration et des harkis

Le 8, Édith Cresson évoque le recours à des « vols spéciaux » destinés à expulser les étrangers en situation irrégulière. Ces propos relancent la polémique sur l'immigration.

Le 10, le Conseil des ministres adopte des mesures destinées à mieux contrôler les entrées clandestines sur le territoire national, tout en maintenant le respect du principe d'accueil et du droit d'asile. François Mitterrand précise qu'il n'y a pas de « changement de cap » dans la politique du gouvernement.

Le 12, Édith Cresson annonce une « première série de mesures d'application immédiate » en faveur des anciens harkis et de leur famille. Complétées, le 17, par une vingtaine d'autres décisions présentées par Jean-Louis Bianco, ministre des Affaires sociales et de l'Intégration, ces mesures donnent la « priorité absolue » à la formation professionnelle et à l'emploi des enfants d'anciens harkis. Elles sont pourtant jugées insuffisantes par ces derniers, qui poursuivent leur mouvement de protestation, engagé depuis trois semaines dans plusieurs départements méridionaux.

Le 23, une circulaire est publiée par Jean-Louis Bianco et Philippe Marchand, ministre de l'Intérieur, afin de permettre la régularisation exceptionnelle de la situation des demandeurs d'asile déboutés, victimes des lenteurs de l'administration. Plusieurs associations de soutien aux immigrés se plaignent que seulement quinze mille des cent mille déboutés sont concernés par ce texte, mais le gouvernement affirme que les préfets pourront accorder des dérogations.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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