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8-20 juin 2005

Togo. Nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition modérée

Le 8, le président Fauré Gnassingbé, élu en avril au terme d'un scrutin contesté, nomme l'opposant modéré Edem Kodjo au poste de Premier ministre. Chef de la Convergence patriotique panafricaine, celui-ci avait déjà occupé ce poste, entre 1994 et 1996, sous la présidence de Gnassingbé Eyadéma, père de l'actuel chef de l'État. Le président Gnassingbé, qui avait annoncé son intention de constituer un gouvernement d'union nationale, avait auparavant rejeté la plate-forme proposée par la coalition de l'opposition dite « radicale » qui n'avait pas participé au gouvernement du président Eyadéma et qui contestait les résultats de l'élection présidentielle d'avril.

Le 20, Edem Kodjo présente un gouvernement comprenant quelques ministres de l'opposition. Une seule petite formation de l'opposition radicale accepte d'y participer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 22-26 avril 2005 Togo. Élection contestée de Fauré Gnassingbé à la présidence

    Le 22, le ministre de l'Intérieur François Boko appelle, lors d'une conférence de presse, au report du « processus électoral suicidaire », dénonçant un « regain de discours tribal, régionaliste et xénophobe ». Il appelle le chef de l'État par intérim Abass Bonfoh à nommer comme Premier ministre un chef...

  • 5-25 février 2005 Togo. Tentative de coup d'État et succession contestée du président Gnassingbé Eyadéma

    Le 5, le président Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis janvier 1967, meurt brutalement. Les Forces armées togolaises « confient » le pouvoir à l'un des fils du président décédé, Fauré Gnassingbé. Elles justifient cette décision par le fait que le président de l'Assemblée nationale, Fambaré Ouattara...

  • 1er juin 2003 Togo. Réélection du président Gnassingbé Eyadéma

    Au pouvoir depuis janvier 1967, le président Gnassingbé Eyadéma est réélu à la tête de l'État par 57,2 p. 100 des suffrages contre 34,1 p. 100 pour son principal adversaire, Emmanuel Bob Akitani, candidat de l'Union des forces de changement. Le taux de participation s'élève à 72 p. 100. La candidature...

  • 24-25 juin 1998 Togo. Réélection contestée du président Gnassingbé Eyadéma

    Le 24, le général Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis 1967, est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle organisée le 21, avec 52,13 p. 100 des suffrages. La suspension du dépouillement à Lomé, le lendemain du scrutin, en dépit de l'avis de la commission électorale nationale, suscite des réserves...

  • 6-20 février 1994 Togo. Victoire de l'opposition aux élections législatives

    Le 6 et le 20 se déroulent les élections législatives, dernière étape du processus démocratique engagé par la Conférence nationale réunie en juillet et août 1991, contrarié par l'intervention de l'armée en décembre de la même année et réduit à néant par la réélection contestée – l'opposition ayant boycotté...

  • 5 janvier 1994 Togo. Tentative de coup d'État

    Le 5, un groupe armé provenant du Ghana voisin attaque le camp militaire où réside habituellement le président Gnassingbé Eyadéma à Lomé. Accra est le siège de l'opposition radicale au régime togolais qui appelle au boycottage des élections législatives prévues pour février. Le président Eyadéma a déjà...

  • 20-25 août 1993 Togo. Réélection du général Gnassingbé Eyadéma à la présidence

    Le 20, le Collectif de l'opposition démocratique togolaise (C.O.D.-2), qui regroupe une dizaine de partis, décide de suspendre sa participation à l'élection présidentielle prévue pour le 25 en raison des retards dans l'organisation technique du scrutin. Il conditionne sa participation à un report de...

  • 19-30 janvier 1993 Togo. Répression de l'opposition par les forces de l'ordre

    Le 19, le Haut Conseil de la République (H.C.R.), assemblée de transition, se réunit pour la première fois depuis la prise en otages de certains de ses membres par les militaires, les 22 et 23 octobre 1992. Il juge inconstitutionnel le décret présidentiel signé la veille qui confirme Joseph Kokou Koffigoh...

  • 2-3 décembre 1991 Togo. Coup de force militaire contre la démocratie

    Le 2, à Lomé, des militaires togolais se réclamant du président Eyadéma encerclent à nouveau le siège du gouvernement dirigé par Joseph Kokou Koffigoh.

    Déjà, le 28 novembre, les militaires qui n'avaient pas accepté la mise en place d'institutions démocratiques de transition au terme de la conférence...

  • 28 août 1991 Togo. Privation de pouvoirs pour le président Gnassingbé Eyadéma

    La conférence nationale, réunissant depuis le 8 juillet près d'un millier de délégués à Lomé, s'achève. Un nouveau Premier ministre a été élu le 26 : Kokou Koffigoh, avocat, président de la Ligue togolaise des droits de l'homme. La conférence a adopté une « loi fondamentale » prévoyant un régime de type...