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7-29 juillet 1992

Bosnie-Herzégovine. Pression renforcée de la communauté internationale sur Belgrade

Le 7, alors que la reprise des combats autour de l'aéroport de Sarajevo gêne l'acheminement de l'aide humanitaire, le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7), réuni à Munich, n'exclut pas, dans un communiqué, que des « moyens militaires » soient utilisés pour assurer l'aide humanitaire en Bosnie-Herzégovine. Les Sept soulignent que « la plus grande part de responsabilité revient aux dirigeants serbes et à l'armée yougoslave qu'ils contrôlent ». Lors d'une conférence de presse, le président François Mitterrand regrette que la reconnaissance de la souveraineté des États de l'ex-Yougoslavie ait précédé la définition du droit des minorités.

Le 10, réunis en marge de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui se tient à Helsinki, les ministres des Affaires étrangères de l'Union de l'Europe occidentale et de l'O.T.A.N. décident séparément l'envoi dans l'Adriatique d'unités navales chargées de surveiller l'application de l'embargo de l'O.N.U. contre la Serbie et le Monténégro. Les manœuvres maritimes débutent le 16. Mais rares sont les membres de la communauté internationale à prôner une intervention militaire, jugée coûteuse et incertaine.

Le 11, les forces serbes engagent une vaste offensive contre plusieurs villes stratégiques de Bosnie-Herzégovine, dont Gorazde, au sud-est de Sarajevo, peuplée en majorité de Musulmans, assiégée depuis le 12 avril.

Le 20, le secrétaire général de l'O.N.U. Boutros Boutros-Ghali reproche au Conseil de sécurité de l'avoir mis devant le fait accompli au sujet de la Bosnie.

Le 21, à Zagreb, les présidents bosniaque et croate, Alija Izetbegović et Franjo Tudjman, concluent un accord d'amitié et de coopération et établissent des relations diplomatiques entre les deux États.

Le 25, la Grande-Bretagne, qui assure la présidence tournante de la C.E.E., annonce la convocation pour le mois d'août d'une conférence internationale sur la Yougoslavie sous l'égide de l'O.N.U.

Le 29 se tient à Genève, sous l'égide du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, une conférence sur le sort des deux millions trois cent mille personnes qui ont fui les combats depuis le début de la crise yougoslave en 1991. La position de l'Allemagne, qui a déjà accueilli deux cent mille réfugiés, diverge de celle des États-Unis et de celle des autres pays de la C.E.E., qui estiment que les réfugiés doivent être secourus sur place.

— Universalis

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