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6-20 septembre 1999

France. Visite de Lionel Jospin en Corse et regain de tension nationaliste

Le 6, Lionel Jospin entame son premier voyage de chef du gouvernement en Corse, destiné à instaurer un « nouveau dialogue » entre l'île et Paris. S'exprimant devant l'Assemblée de Corse, le Premier ministre affirme que « le premier problème de la Corse n'est pas celui de son statut, mais celui de la violence ». Il dénonce « l'ambiguïté » dans laquelle certains demeurent, faisant allusion à la position de Corsica Nazione, groupe nationaliste de l'Assemblée territoriale, qui condamne l'assassinat du préfet Claude Érignac, en février 1998, mais pas ses auteurs. Il affirme qu'« il faut d'abord renoncer à la violence » avant d'évoquer la question de la réforme du statut de l'île. Jean-Guy Talamoni, président du groupe Corsica Nazione, dénonce « un préalable inadmissible ».

Le 18, cinq attentats à l'explosif sont perpétrés contre des bâtiments publics à travers la Corse, quelques heures après l'organisation d'une opération commando contre la ferme d'exploitants agricoles bretons.

Le 20, le F.L.N.C.-Canal historique revendique l'attentat du 17 contre l'exploitation agricole et dénonce les prétentions des « allogènes » sur la terre corse, renouant ainsi avec ses anciennes thèses xénophobes. Ce durcissement des positions de la plus puissante organisation clandestine fragilise l'initiative lancée par le comité du Fiumorbu qui regroupe treize formations nationalistes légales signataires d'un « protocole » de paix et de réconciliation, le 3 juillet, à Migliacciaru. De son côté, Armata Corsa, une nouvelle organisation radicale, revendique les attentats du 18 contre des bâtiments publics.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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