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5-30 décembre 2005

Liban. Nouvel assassinat politique et nouvelles mises en cause de la Syrie

Le 5, la commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri entame l'audition, au siège de l'O.N.U. à Vienne, de cinq hauts responsables des services de renseignement syriens.

Le 12, le député Gebrane Tuéni, également président du conseil d'administration et éditorialiste du quotidien An-Nahar, connu pour son opposition au régime syrien, est tué à Beyrouth dans un attentat à la bombe.

Le 12 également, la commission dirigée par le juge Detlev Mehlis remet son rapport au Conseil de sécurité de l'O.N.U. Elle souligne l'obstruction pratiquée par Damas et indique que son enquête « n'a fait que renforcer » les soupçons pesant sur les services de renseignement syriens et libanais.

Le 14, les obsèques de Gebrane Tuéni rassemblent des dizaines de milliers de personnes à Beyrouth dans une manifestation d'unité nationale, mais aussi d'hostilité à la Syrie et au président Émile Lahoud.

Le 15, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte la résolution 1644, qui renouvelle pour six mois, en le renforçant, le mandat de la commission d'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri.

Le 27, la police libanaise, faisant preuve d'une rapidité inédite dans ce genre d'affaires, arrête un suspect de nationalité syrienne dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Gebrane Tuéni.

Le 30, l'ancien vice-président et ancien ministre des Affaires étrangères syrien, Abdel Halim Khaddam, qui a démissionné de ses fonctions en juin, dénonce la politique de son pays au Liban. Il met implicitement en cause les services de renseignement syrien et libanais dans l'assassinat de Rafic Hariri tout en affirmant que ceux-ci n'auraient pu agir sans l'accord du sommet de l'État syrien.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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