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4-30 novembre 1993

France - Allemagne. Adoption de mesures contre les activités du Parti des travailleurs du Kurdistan

Le 4, une série d'attentats vise, au même moment, des représentations diplomatiques et des intérêts économiques turcs en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en France, en Grande-Bretagne, en Norvège et en Suisse. Un homme est tué à Wiesbaden, en Allemagne. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.), formation indépendantiste clandestine en lutte contre les autorités turques, est soupçonné d'être à l'origine de l'opération. Ankara demande « à tous les pays [...] d'interdire les activités du P.K.K. sur leur territoire ».

Le 18, une opération de police menée dans toute la France parmi les milieux kurdes aboutit à la mise en examen de vingt-quatre personnes proches du P.K.K. – qui n'a pas d'existence légale dans le pays – pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », dont deux dirigeants du mouvement en France, Gultekin Kavak et Aydin Sercan. Le 30, le Conseil des ministres français prononcera la dissolution de deux associations kurdes considérées comme des « émanations du P.K.K. ».

Le 26, le gouvernement allemand décrète le P.K.K. illégal, ainsi que trente-cinq associations qui lui sont proches. Particulièrement actifs au sein de l'importante communauté turque résidant en Allemagne, les quatre mille à cinq mille militants du P.K.K. présents dans le pays y trouvent une part importante du financement de leur mouvement.

— Universalis

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