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4-24 octobre 1994

Haïti. Retour du président Jean-Bertrand Aristide à Port-au-Prince

Le 4, le chef de la police militaire, le lieutenant-colonel Michel François, l'un des trois dirigeants de la junte qui avait renversé le président élu Jean-Bertrand Aristide en septembre 1991, s'enfuit en république Dominicaine. Les autorités de ce pays déclarent qu'elles ont agi à la demande des Nations unies, mais qu'elles n'accueilleront pas les généraux Raoul Cédras et Philippe Biamby, les deux autres chefs de la junte.

Le 7, après la Chambre des députés, le Sénat haïtien adopte la loi d'amnistie qui constitue l'une des conditions de l'accord de septembre relatif à l'abandon du pouvoir par les militaires. Les termes de cette législation restent très flous.

Le 10, le général Cédras démissionne de ses fonctions de commandant en chef des forces armées et le général Biamby de celles de chef d'état-major. Les deux hommes se réfugieront au Panamá le 13. Raoul Cédras est remplacé par son adjoint, le général Jean-Claude Duperval.

Le 11, les soldats américains s'emparent du palais présidentiel afin de permettre au gouvernement de Robert Malval, nommé par le président Aristide en août 1993 et démissionnaire depuis décembre de la même année, de s'y installer.

Le 15, Jean-Bertrand Aristide, qui prône la réconciliation nationale, revient à Port-au-Prince dans une atmosphère de liesse, après trois ans d'exil.

Le 16, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. ordonne, comme prévu, la levée des sanctions imposées à Haïti depuis juin 1993.

Le 18, le président Aristide confirme le général Duperval à la tête de l'armée à titre intérimaire.

Le 19, dans sa première conférence de presse, le père Aristide annonce l'organisation d'élections législatives « probablement en décembre » et d'une élection présidentielle en 1995, ainsi que des réformes de structure et des mesures économiques d'urgence.

Le 24, le président Aristide annonce la nomination d'un de ses proches comme Premier ministre, l'homme d'affaires Smarck Michel, dont le choix est approuvé par la classe politique et les milieux économiques.

— Universalis

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