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3-21 février 1992

Croatie. L'envoi de casques bleus décidé par l'O.N.U

Le 3, alors que le cessez-le-feu entré en vigueur un mois plus tôt est globalement respecté, la présidence fédérale annonce que les conditions du déploiement des casques bleus en Croatie sont désormais remplies. En effet, la veille, au terme de trois jours de négociations entre les dirigeants serbes, Mile Paspalj, président du Parlement de la Krajina, région croate qui s'est proclamée république serbe de Krajina en décembre 1991, a accepté le plan de paix de l'O.N.U. signé le 1er janvier par le gouvernement fédéral, la Serbie et la Croatie, mais le président de la Krajina, Milan Babic, absent des négociations, le rejette.

Le 9, les parlementaires favorables à Mile Paspalj, qui sont majoritaires, acceptent « intégralement » le plan de paix de l'O.N.U. Milan Babic conteste la légalité de ce vote et fait adopter, le 10, par les députés qui lui sont restés fidèles, la décision d'organiser un référendum sur le déploiement des casques bleus.

Le 16, Milan Babic est « destitué » de ses fonctions présidentielles par une majorité des députés de la Krajina.

Le 17, il annonce qu'il n'ordonnera pas de « résistance organisée » à la présence des casques bleus.

Le 21, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 743 qui prévoit l'envoi d'une Force de protection des Nations unies, pour une durée provisoire d'un an, dans les trois enclaves serbes de Croatie : la Slavonie-Occidentale, la Slavonie-Orientale et la Krajina. Celle-ci sera forte de quatorze mille hommes, dont onze mille militaires. La France y participera.

— Universalis

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