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3-18 mars 1988

Iran - Irak. Poursuite de la « guerre des villes » et utilisation d'armes chimiques par l'Irak

Le 3, l'Iran met en cause l'U.R.S.S., les missiles sol-sol qu'utilise Bagdad pour bombarder les grandes villes iraniennes étant de fabrication soviétique. La guerre des villes, qui a repris le 29 février, atteint une intensité sans précédent. Les jours suivants, l'Iran disculpe l'U.R.S.S. et accuse Washington et Paris.

Le 11 intervient à l'initiative de l'Irak une trêve dans la guerre des villes : selon les chiffres communiqués par les belligérants, une soixantaine de missiles ont été tirés sur l'Iran contre une trentaine sur l'Irak. Mais la trêve est rompue au bout de quarante-huit heures : les bombardements, qui atteignent surtout Téhéran et Bagdad, reprennent, provoquant dans la capitale iranienne un exode de la population.

Le 17, l'Irak reconnaît avoir subi un revers militaire dans l'est du Kurdistan avec la perte de deux villes frontalières. Afin de contrer l'offensive lancée le 14 par l'armée iranienne avec le secours des rebelles kurdes, Bagdad utilise des armes chimiques, ce qui suscite une vive réprobation internationale : le largage de bombes chimiques sur Halabja fait, selon Téhéran, entre trois mille et cinq mille morts parmi les habitants de la ville.

Le 18, les attaques de pétroliers, interrompues depuis le 12 février, reprennent dans le Golfe, parallèlement à la poursuite des combats sur les fronts du Centre et du Nord, et à l'aggravation de la guerre des villes : environ cent quatre-vingts missiles atteignent les grandes villes iraniennes et irakiennes en un mois.

— Universalis

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