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28 septembre-5 octobre 1995

Comores. Tentative de coup d'État

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Le 28, une cinquantaine de mutins et de mercenaires, sous la conduite du Français Bob Denard, investissent la principale garnison des Comores et s'emparent de plusieurs bâtiments publics à Moroni, la capitale de l'archipel. Depuis l'indépendance du pays, en juillet 1975, Bob Denard a joué un rôle prépondérant dans l'accession au pouvoir des présidents Ali Soilih et Ahmed Abdallah. Il a été expulsé des Comores en décembre 1989, après l'assassinat, dans des circonstances inexpliquées, du président Abdallah. Sous le coup d'une condamnation à la prison avec sursis, en France, pour une tentative de coup d'État au Bénin en 1977, il était en instance de jugement pour son rôle éventuel dans l'assassinat du président Abdallah. Les rebelles prennent en otage le président Saïd Mohamed Djohar et libèrent les auteurs de la tentative de coup d'État de septembre 1992, dont l'ancien ministre de l'Intérieur Omar Tamou et les fils de l'ancien président Abdallah.

Le 29, les rebelles annoncent la création d'un « Comité militaire de transition » dirigé par le capitaine Ayouba Combo. Les autorités loyalistes demandent l'intervention militaire de Paris, qui est lié à Moroni par des accords de défense.

Le 2 octobre, le Premier ministre Caambi el-Yachourtu, réfugié à l'ambassade de France, annonce qu'il assure l'intérim de la présidence, conformément à la Constitution.

Le 4, un millier de soldats français débarquent sur la Grande Comore. Ils libèrent le président Djohar, qui est évacué vers la Réunion, et encerclent le camp de Kandani, où sont réfugiés quelques centaines d'hommes ralliés à la cause des putschistes.

Le 5, Bob Denard et ses hommes se rendent aux soldats français. De nombreuses interrogations subsistent à propos des commanditaires de la tentative de coup d'État.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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