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21 février-13 mars 1993

Sénégal. Réélection du président Abdou Diouf au premier tour

Le 21, le premier tour de l'élection présidentielle est marqué par des violences en Casamance, province du Sud agitée depuis décembre 1982 par un soulèvement indépendantiste. Les rebelles avaient appelé au boycottage du scrutin. Le bilan des incidents s'élève à vingt-huit morts. En février 1988, lors du précédent scrutin présidentiel, la réélection au premier tour du président sortant Abdou Diouf (Parti socialiste) avait donné lieu à des accusations de fraudes et à des émeutes au cours desquelles le chef de l'opposition Abdoulaye Wade (Parti démocratique sénégalais) avait été arrêté. Depuis lors, l'ensemble des partis a élaboré un nouveau code électoral plus démocratique. En avril 1991, le président Diouf a formé un gouvernement d'union nationale au sein duquel figurait Abdoulaye Wade, qui se présente à nouveau contre lui. Les opérations de dépouillement et de contrôle du scrutin retardent l'annonce des résultats. Le Conseil constitutionnel confirme le 13 mars la réélection dès le premier tour du président sortant, au pouvoir depuis janvier 1981. Il recueille 58,4 p. 100 des suffrages contre 32,03 p. 100 pour Abdoulaye Wade. Aucun des six autres candidats n'obtient plus de 3 p. 100 des voix. La participation s'élève à 51,46 p. 100. Ces résultats semblent confirmer la bipolarisation de la vie politique sénégalaise.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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