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21 août-6 septembre 1992

Liban. Boycottage des élections par les chrétiens

Du 21 au 23, un mouvement de grève générale lancé par les formations chrétiennes appuyées par le patriarche maronite paralyse Beyrouth-Est et la « zone de sécurité » du sud du pays contrôlée par des forces pro-israéliennes. Cette action intervient à la veille des élections législatives que les mêmes partis ont appelé à boycotter. Les partisans de Michel Aoun, de Raymond Eddé et des anciens présidents Amine Gemayel et Camille Chamoun, ainsi que le Parti national libéral, les Forces libanaises et le Parti phalangiste exigent la refonte de la loi électorale et l'évacuation des forces syriennes en préalable à tout scrutin.

Le 23 se déroule la première étape des élections législatives destinées à renouveler un Parlement, élu en 1972, qui avait reconduit son mandat pendant les années de guerre. Le scrutin organisé dans le Nord et la Bekaa – circonscriptions où l'opposition au régime n'est pas la plus vive – est marqué par la forte abstention des chrétiens, mais aussi par celle de nombreux musulmans.

Le 30 et le 6 septembre se déroulent les deuxième – dans le Mont-Liban et à Beyrouth – et dernière – dans le sud du pays – étapes électorales, toutes deux précédées par trois jours de grève générale à l'appel des formations chrétiennes. Le taux de participation est très faible dans les zones chrétiennes de la capitale et de sa région. En revanche, il est plus élevé dans le sud du pays, à dominante musulmane. Annulé faute de candidat, le scrutin dans le Kesrouan doit être réorganisé le 11 octobre. Le futur Parlement, dont seront absents les dirigeants chrétiens, comprendra pour la première fois des députés musulmans intégristes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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