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2-20 février 2011

Yémen. Expansion du mouvement de contestation du pouvoir

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Le 2, face à la contestation populaire, le président Ali Abdallah Saleh, chef d'État du Yémen du Nord depuis 1978 et du Yémen réunifié depuis 1990, annonce le gel de son projet de réforme de la Constitution, qui devait lui permettre de se présenter indéfiniment à l'élection présidentielle. Il affirme renoncer au renouvellement de son mandat lors du scrutin prévu en 2013 et exprime son hostilité à « la transmission héréditaire du pouvoir », allusion à une éventuelle succession assurée par son fils Ahmed Ali. Il accède enfin à la demande de l'opposition qui exige des réformes politiques préalables à l'organisation des élections législatives.

Le 3, des manifestants réclamant le départ du président Saleh descendent dans les rues de Sanaa, comme ils le font depuis la fin de janvier.

Le 16, des affrontements entre opposants et partisans du président Saleh, qui sont quotidiens depuis le 10, font deux morts à Aden. L'opposition parlementaire décide de renouer le dialogue avec le pouvoir exécutif.

Le 17, alors que les mouvements de contestation sont durement réprimés, des personnalités religieuses et tribales appuient les revendications des manifestants, réclamant notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale et un partage plus équitable du pouvoir.

Le 20, alors que les manifestations continuent d'être brutalement réprimées, l'opposition parlementaire, principalement socialiste et islamiste, s'associe officiellement au mouvement de contestation conduit essentiellement par la jeunesse.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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