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1er-3 avril 2001

Yougoslavie. Arrestation de Slobodan Milošević

Le 1er, Slobodan Milošević se rend aux forces de police qui assiégeaient sa résidence de Belgrade depuis la veille. L'assaut donné le 31 mars par les policiers venus arrêter l'ancien président avait été repoussé par la garde personnelle de celui-ci. Le ministre serbe de l'Intérieur accuse l'armée, aux ordres du président Vojislav Kostunica, d'avoir également fait « obstruction » à l'arrestation de Slobodan Milošević, ce qu'elle conteste. Le chef de l'État s'est tardivement rallié à l'opération. Slobodan Milošević, qui a été contraint de quitter le pouvoir en octobre 2000, est poursuivi par la justice de son pays pour abus de pouvoir et malversations financières. Il a également été inculpé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (T.P.I.Y.), en mai 1999, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour les exactions commises par les forces serbes au Kosovo. Les États-Unis avaient menacé de geler l'aide des instances financières internationales à la Yougoslavie si celle-ci ne satisfaisait pas, avant le 31 mars, aux exigences du T.P.I.Y., notamment celle d'arrêter et de livrer Slobodan Milošević à la justice internationale.

Le 2, Washington annonce le déblocage de l'aide économique en faveur de Belgrade.

Le 2 également, Slobodan Milošević, interrogé par la justice au sujet des détournements de fonds dont il est accusé, admet avoir financé les forces serbes de Bosnie et de Croatie durant les conflits en ex-Yougoslavie.

Le 3, lors d'une conférence de presse, le président Kostunica répond aux Occidentaux, qui s'estiment confiants dans le fait que Belgrade livrera Slobodan Milošević au T.P.I.Y., qu'il n'exclut pas une amélioration de ses relations avec le tribunal de La Haye, mais qu'« il n'y aura pas d'extradition automatique », et notamment dans le cas de Slobodan Milošević.

— Universalis

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