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1er-28 mars 2017

France. Mise en examen de François Fillon

Le 1er, François Fillon, candidat de la droite à l’élection présidentielle, annonce sa prochaine convocation aux fins de mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de ses enfants. Il déclare : « Par ce déchaînement disproportionné, par le choix de ce calendrier, ce n’est pas moi seulement qu’on assassine, c’est l’élection présidentielle. » Bruno Le Maire (LR) annonce sa démission de l’équipe de campagne de François Fillon.

Le 2, le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde annonce la suspension de la participation de son parti à la campagne de François Fillon, dont se retirent également plusieurs proches de Bruno Le Maire et d’Alain Juppé.

François Fillon au Trocadéro, 2017 - crédits : Aurelien Meunier/ Getty Images

François Fillon au Trocadéro, 2017

Le 5, plusieurs dizaines de milliers de partisans de François Fillon se réunissent à son appel sur la place du Trocadéro, à Paris.

Le 6, Alain Juppé confirme son refus de se présenter à la place de François Fillon. Il dénonce son « système de défense fondé sur la dénonciation d’un prétendu complot et d’une volonté d’assassinat politique » et déplore, au vu du rassemblement de la veille au Trocadéro, que « le noyau des militants LR [se soit] radicalisé ».

Le 8, Le Canard enchaîné révèle que François Fillon a omis de mentionner dans sa déclaration de patrimoine un prêt de 50 000 euros consenti en 2013 par son ami Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des Deux Mondes qui a également rémunéré Penelope Fillon. L’hebdomadaire satirique annoncera dans son édition du 15 mars que ce prêt a été remboursé en février, après l’éclatement de l’affaire.

Le 12, Le Journal du dimanche révèle que François Fillon s’est fait offrir, en février, deux costumes de marque pour un montant de 13 000 euros. L’avocat Robert Bourgi sera identifié comme le donateur.

Le 13, Le Parisien révèle que les deux enfants de François Fillon ont versé à leurs parents une partie de leurs revenus d’assistants parlementaires en guise, selon eux, de remboursement de frais avancés par ceux-ci.

Le 14, François Fillon est mis en examen pour « détournement de fonds public, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de bien sociaux, et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ».

Le 14 également, LR et l’UDI officialisent leur accord électoral en vue de la présidentielle et des législatives.

Le 16, le parquet national financier délivre un réquisitoire supplétif pour escroquerie aggravée et faux et usage de faux aux juges d’instruction chargés de l’affaire. Les enquêteurs soupçonnent l’établissement de faux visant à justifier a posteriori les salaires d’assistante parlementaire versés à Penelope Fillon.

Le 23, interrogé dans « L’Émission politique » sur France 2, François Fillon accuse le président François Hollande de diriger un « cabinet noir » responsable des fuites dans la presse sur l’instruction de son dossier.

Le 24, le suppléant de François Fillon à l’Assemblée, Marc Joulaud, qui avait également rémunéré Penelope Fillon comme assistante parlementaire, est mis en examen pour « détournement de fonds publics ».

Le 28, Penelope Fillon est à son tour mise en examen pour « complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, et recel d’escroquerie aggravée ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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