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1er-13 décembre 2000

États-Unis. Annonce de la victoire de George W. Bush à l'élection présidentielle

Le 1er, l'annonce des derniers résultats permet d'établir la composition du nouveau Sénat, en partie renouvelé lors du scrutin de novembre ; les démocrates et les républicains y disposent chacun de 50 sièges. L'élection la plus remarquée est celle de Hillary Clinton, épouse du président sortant, au poste de sénateur de l'État de New York. À la Chambre des représentants, les républicains ont finalement remporté 221 sièges, contre 212 pour les démocrates.

Le 8, la Cour suprême de Floride relance la course à la Maison-Blanche entre le républicain George W. Bush et le démocrate Al Gore, en ordonnant le recomptage manuel de tous les bulletins litigieux, une position qui serait favorable au second. L'issue très serrée du scrutin dans cet État doit déterminer qui, des deux candidats, emportera les voix des grands électeurs lui permettant d'obtenir la majorité nécessaire à sa désignation comme président.

Le 12, cinq semaines après le jour du scrutin, la Cour suprême fédérale, saisie par le camp républicain, estime que la décision de la Cour suprême de Floride « pose des problèmes constitutionnels qui exigent une solution », ajoutant que « le seul désaccord concerne la manière d'y remédier ». Par 5 voix contre 4, elle juge que le temps manque pour le recomptage manuel des bulletins litigieux. Le Code électoral fédéral exige en effet que les grands électeurs élus soient en place six jours avant la désignation du président, qui doit intervenir le 18.

Le 13, tirant les conséquences de la décision de la Cour suprême, Al Gore reconnaît la victoire de George W. Bush et appelle ses compatriotes à s'unir derrière le nouveau président. Ce dernier déclare : « Nous devons mettre la politique derrière nous et œuvrer ensemble pour que les promesses de l'Amérique soient disponibles à tous nos citoyens. » Les jours suivants, George W. Bush désigne le général Colin Powell, héros populaire de la guerre du Golfe, au poste de secrétaire d'État, et Condoleezza Rice à celui de conseillère pour la Sécurité nationale. Il nomme Paul O'Neill, ancien président du numéro un mondial de l'aluminium, Alcoa, au poste de secrétaire au Trésor ; le très conservateur John Ashcroft, opposé à l'avortement et favorable à la peine de mort, à celui d'attorney general ; et Donald Rumsfeld, partisan du projet de défense antimissiles, à celui de secrétaire à la Défense.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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