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19-23 septembre 2004

France. Controverse autour de la « corsisation » des emplois à la S.N.C.M

Le 19, après deux semaines de grève, la direction de la Société nationale Corse-Méditerranée (S.N.C.M.), compagnie publique de transport maritime, et le Syndicat des travailleurs corses (minoritaire et lié aux mouvements indépendantistes) signent un « relevé de conclusions de sortie de crise » qui prévoit notamment le relèvement de la prime d'insularité pour les salariés des agences d'Ajaccio et de Bastia. Une autre disposition vise au « rééquilibrage » des recrutements au bénéfice des personnes résidant en Corse. La C.G.T.-Marins, bientôt suivie par les autres confédérations syndicales, condamne cet accord, qualifié de « discriminatoire en matière d'emplois ».

Le 21, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard et son collègue de l'Industrie Patrick Devedjian dénoncent l'accord approuvé par le secrétaire d'État aux Transports et à la Mer François Goulard. Des élus du P.S. et de l'U.D.F. critiquent également le texte. Cependant, les élus et responsables économiques corses se prononcent tous en sa faveur. Le Premier ministre valide le relevé de conclusions, estimant que celui-ci favorise les personnes « résidant » en Corse et non les Corses en tant que tels.

Le 22, la C.G.T., majoritaire à la S.N.C.M., lance un appel à la grève en réaction à l'accord conclu le 19, que dénoncent également le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (U.M.P.), et le président de la région P.A.C.A., Michel Vauzelle (P.S).

Le 23, la plate-forme syndicale C.G.T.-F.O.-C.G.C.-S.N.P.O.O.M. et la direction de la S.N.C.M. parviennent à un nouvel accord qui prévoit la requalification des contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée « à l'ancienneté [...] quel que soit le lieu de résidence de l'intéressé ».

— Universalis

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