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18-30 novembre 1996

France. Mouvement des chauffeurs routiers

Le 18, les chauffeurs routiers engagent une action nationale, à l'appel de leurs cinq fédérations. Ils réclament principalement la réduction du temps de travail, le paiement des heures pendant lesquelles ils attendent le chargement de leur camion ainsi que la retraite à cinquante-cinq ans. Les chauffeurs commencent à dresser des barrages sur les grands axes routiers.

Le 21, alors que les barrages filtrants se multiplient en province, les organisations patronales et syndicales engagent des négociations. En juillet 1992, les chauffeurs routiers avaient déjà paralysé le pays durant près de deux semaines. En novembre 1994, un accord avait été conclu sous l'égide des pouvoirs publics. Il mettait en place un « contrat de progrès » qui réglementait les conditions de concurrence et le temps de travail. Les termes de ce contrat ont été inégalement observés.

Le 22, les chauffeurs durcissent le mouvement, bloquant les dépôts de carburant.

Le 23, alors que des sondages indiquent que le mouvement des routiers est très populaire, malgré la gêne qu'il occasionne, le gouvernement nomme un médiateur.

Le 28, patronat et syndicats parviennent à un protocole d'accord sur la retraite à cinquante-cinq ans. Mais les propositions patronales sur la durée du travail et les salaires ne satisfont pas les syndicats.

Le 29, à la suite de la promesse du gouvernement d'adopter un décret avant le 15 décembre sur le paiement, à terme, des « heures d'attente », les fédérations patronales et syndicales signent les protocoles d'accord élaborés. L'augmentation des salaires ne fait l'objet d'aucun accord, les patrons proposant simplement le paiement d'une prime de 3 000 francs.

Le 30, la quasi-totalité des deux cent vingt barrages encore en place la veille sont levés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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