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18-30 juillet 1993

Japon. Affaiblissement du Parti libéral démocrate à la Diète

Le 18 se déroulent les élections législatives anticipées organisées à la suite de la censure parlementaire du gouvernement de Kiichi Miyazawa, en juin. L'éclatement du Parti libéral démocrate (P.L.D.) qui s'en était suivi, avec la scission du Parti de la renaissance et du Parti pionnier, avait ramené le nombre de députés P.L.D. sortants de deux cent soixante-quinze à deux cent vingt-deux, en tenant également compte des élus qui n'ont pas reçu l'investiture du P.L.D. Au pouvoir depuis 1955, le P.L.D., qui obtient deux cent vingt-trois élus sur cinq cent onze, perd la majorité absolue à la Diète, tout en restant le premier parti du pays. Avec les cinquante-cinq députés (+ 19) du Parti de la renaissance, les treize élus (+ 3) du Parti pionnier et les trente-cinq nouveaux élus du Nouveau Parti du Japon – fondé en mai 1992 –, les conservateurs restent toutefois majoritaires à l'Assemblée. Le second grand perdant de la consultation est le Parti socialiste du Japon, première formation d'opposition également divisée, qui n'obtient que soixante-dix députés (— 64). Les partis centristes, Komeito – bouddhiste – et Parti social-démocrate, améliorent leur score avec respectivement cinquante et un (+ 6) et quinze élus (+ 2). Avec quinze députés, le Parti communiste perd un siège. Le taux de participation, 67,2 p. 100, est faible pour le pays.

Le 22, tirant les conséquences de son échec, le Premier ministre Kiichi Miyazawa annonce sa démission de la présidence du P.L.D.

Le 29, à la suite du regroupement des partis d'opposition et des partis issus du P.L.D. au sein d'une coalition anti-P.L.D. – à laquelle seul le Parti communiste n'appartient pas –, Morihiro Hosokawa, président du Nouveau Parti du Japon, est désigné comme candidat unique de l'opposition au poste de Premier ministre. La réforme du système électoral constitue le seul élément concret du programme de cette coalition très hétéroclite.

Le 30, Yohei Kono, qui se dit réformateur, est élu président du P.L.D. et devient ainsi le candidat de l'ex-majorité.

— Universalis

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