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18-20 décembre 1997

Corée du Sud. Élection de l'opposant Kim Dae-Jung à la présidence

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Le 18, alors qu'une crise financière sans précédent secoue le pays, l'ancien dissident Kim Dae-Jung, chef de l'opposition, remporte l'élection présidentielle avec 40,3 p. 100 des suffrages contre 38,7 p. 100 pour Lee Hoi-Chang, ancien Premier ministre et candidat du parti au pouvoir depuis la fondation de la République, en 1948. Fait également inédit, un troisième candidat, Rhee In-Je, obtient un nombre important des voix (19,2 p. 100). Le taux de participation s'élève à 80,7 p. 100. Durant sa campagne, le nouveau président a prôné une « grande union » de la classe politique destinée à habiller son alliance avec l'Union libérale démocrate (centre droit) dirigée par Kim Jong-Pil, héritier du régime autoritaire de Park Chung-Hee au pouvoir de 1961 à 1979. Kim Dae-Jung, qui devra composer avec une majorité parlementaire favorable à l'ancien pouvoir, doit prendre ses fonctions en février 1998.

Le 20, illustrant une volonté affirmée d'union nationale, le nouvel élu approuve la décision du président sortant Kim Young-Sam de gracier les deux anciens chefs de l'État, les généraux Chun Dooh-Wan et Roh Tae-Woo, condamnés en août 1996 pour leur participation au coup d'État de décembre 1979 et pour la répression des émeutes de Kwangju, en mai 1980. Par ailleurs, Kim Dae-Jung relance le projet de sommet avec son homologue de Corée du Nord, Kim Jong-Il.

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