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17-31 août 1995

France. Nouvel attentat à la bombe à Paris

Le 17, l'explosion d'une bombe dissimulée dans une poubelle au coin de l'avenue de Friedland et de la place Charles-de-Gaulle, à Paris, à proximité de l'Arc de triomphe de l'Étoile, blesse dix-sept personnes, pour la plupart des touristes étrangers. La similitude de cet attentat avec celui qui avait été perpétré à la station de R.E.R. Saint-Michel, en juillet, fait resurgir le spectre des actions en série comme celles qu'avait connues la capitale en septembre 1986. La piste islamiste est à nouveau privilégiée. Les enquêteurs prennent en compte la revendication émanant du G.I.A.-Commandement général, semblable à celles qui étaient parvenues au lendemain de l'attentat dans le R.E.R. Ils s'affirment persuadés que l'assassinat de l'imam Abdelbaki Sahraoui, en juillet, et les deux attentats à la bombe sont le fait d'une même équipe. Mais le gouvernement déclare ne pas déceler, dans cette vague d'attentats, de « message clair à l'égard de notre pays ».

Le 21, un suspect algérien, Abdelkrim Deneche, est interpellé près de Stockholm à la demande du juge français chargé de l'instruction de l'attentat dans le R.E.R. Considéré comme l'un des responsables du G.I.A. en France, il aurait été reconnu par un témoin présent dans la rame.

Le 23, toutefois, la police suédoise établit qu'Abdelkrim Deneche se trouvait bien à Stockholm lors des deux attentats à la bombe parisiens, tandis que la justice française délivre un mandat d'arrêt international à son encontre, puis une demande d'extradition, que la Suède recevra le 29.

Le 26, une bombe similaire aux précédentes, prévue pour exploser au passage d'un train mais qui n'a pas fonctionné, est désamorcée sur la ligne T.G.V. Paris-Lyon, à la hauteur de Cailloux-sur-Fontaines (Rhône).

Le 31, la police interpelle une vingtaine de personnes lors d'un coup de filet dans les milieux islamistes de la région lyonnaise.

— Universalis

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