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15-26 juin 1987

France. Assassinat de Jean-Paul Lafay en Corse

Les 15 et 16, Charles Pasqua effectue un voyage en Corse, où les actes terroristes commis par les séparatistes de l'ex-F.L.N.C. se sont multipliés : depuis le début de l'année, près de trois cents attentats ont été dénombrés, soit trois fois plus qu'en 1986 à la même période. Le ministre de l'Intérieur affirme à Bastia que « les « plastiqueurs, ici, tout le monde les connaît ».

Dans la nuit du 16 au 17, alors qu'il sort des studios de F.R.3, à Ajaccio, où il vient de participer à un débat contradictoire sur la violence, le docteur Jean-Paul Lafay, vétérinaire, originaire de la Haute-Vienne, président de l'Association d'aide aux victimes du terrorisme en Corse, est assassiné par des inconnus. Cet assassinat soulève l'indignation générale, en Corse comme sur le continent. Au Conseil des ministres, le 17, François Mitterrand souhaite que tous les moyens soient mis en œuvre pour frapper les coupables, tandis que Charles Pasqua déclare vouloir « mettre à la raison » les responsables du terrorisme.

Le 20, les obsèques du docteur Lafay donnent lieu à une opération « Corse, île morte » à laquelle s'associent majorité et opposition. Bien que l'ex-F.L.N.C. en refuse la responsabilité, l'attentat est cependant attribué à l'aile « dure » du mouvement. À partir du 23, et pour la première fois en Corse, les portraits de six nationalistes clandestins recherchés par la police sont affichés dans les lieux publics. Une récompense pouvant aller jusqu'à un million de francs est promise à toute personne fournissant des renseignements.

Le 26, Charles Pieri, l'un des six nationalistes recherchés, est arrêté dans la région de Bastia : on lui reproche l'assassinat d'un légionnaire, en 1982.

— Universalis

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