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5-29 juin 1987

France. Suite du procès de Klaus Barbie à Lyon

Le 5, pour la deuxième fois depuis son refus, le 13 mai, de comparaître aux audiences de son propre procès devant la cour d'assises du Rhône, Klaus Barbie est amené de force au prétoire afin d'être confronté à deux témoins qui n'avaient pas été mis en sa présence durant l'instruction. Il se contente de répéter qu'il « n'a rien à dire ».

Le 15, s'achève l'audition des témoins, dont ceux d'« intérêt général », venus déposer à partir du 9. Parmi eux, Élie Wiesel, Yves Jouffa, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Geneviève de Gaulle, Jacques Chaban-Delmas, Laurent Schwartz évoquent ce que furent le nazisme et ses exactions, ainsi que les actions de la Résistance.

Du 17 au 26, les trente-neuf avocats des parties civiles se succèdent et s'accordent pour reconnaître qu'aussi bien les faits reprochés que le système de défense choisi par l'accusé excluent toute circonstance atténuante.

Les 29 et 30, Pierre Truche, procureur général, prononce son réquisitoire : dressant le bilan des faits examinés pendant le procès (842 déportations, 373 morts dont 52 enfants mineurs), il demande la réclusion à vie contre l'ancien S.S. jugé pour « crimes contre l'humanité ».

— Universalis

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