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14-20 décembre 1981

Israël. Annexion du Golan et réactions internationales

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Le 14, Menahem Begin réunit un Conseil des ministres extraordinaire qui décide de soumettre à la Knesset un projet d'extension de la loi israélienne au Golan. Ce territoire, occupé depuis 1967, est un plateau de moins de 2 000 kilomètres carrés, du haut duquel l'armée syrienne avait souvent bombardé le territoire israélien. La Knesset, aussitôt convoquée, adopte en urgence le texte proposé par le Premier ministre. L'annexion du Golan par Israël suscite une condamnation unanime dans les pays arabes, excepté en Égypte où, tout en protestant, le président Moubarak estime que les relations égypto-israéliennes ne seront pas remises en cause. Washington considère comme une « violation du droit international » l'initiative de Jérusalem, que les Dix qualifient de « nulle et non avenue ».

Les 16 et 17, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit à la demande de la Syrie : il vote, le 17, à l'unanimité, une résolution qui donne à Israël deux semaines pour revenir sur l'annexion du Golan. Une nouvelle réunion est prévue le 5 janvier pour prendre des « mesures appropriées » en cas d'échec de cette procédure.

Le 18, les États-Unis décident de suspendre les discussions avec Israël sur l'application de l'accord de coopération stratégique, signé le 30 novembre.

Le 20, Menahem Begin, pour protester contre l'attitude du président Reagan, annonce l'annulation de l'accord stratégique du 30 novembre.

Le 20, également, le Quai d'Orsay annonce que le président Mitterrand pourrait reporter sa visite en Israël, qui doit avoir lieu du 10 au 12 février 1982, indiquant toutefois que la décision définitive ne sera prise qu'après la réunion du Conseil de sécurité le 5 janvier.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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