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11 septembre 1989

Norvège. Élections législatives

Trois millions d'électeurs norvégiens sont appelés à renouveler les cent soixante-cinq députés du Storting, le parlement d'Oslo. Dans un contexte d'austérité économique et de chômage sans précédent depuis la guerre, les sondages ne sont guère favorables au gouvernement travailliste minoritaire sortant, dirigé, depuis mai 1986, par Mme Gro Harlem Brundtland. Les électeurs mécontents sanctionnent les deux grands partis norvégiens, le Parti travailliste qui, avec 34,6 p. 100 des voix (— 6,2 p. 100) et soixante-quatre sièges (— 7), enregistre ses plus mauvais résultats depuis 1973 et, dans l'opposition, le Parti conservateur de Jan P. Syse, dont le recul par rapport au scrutin de 1985 est encore plus net, aussi bien en suffrages (22 p. 100 ; — 8 p. 100) qu'en sièges (37 ; — 13). Les alliés de ce dernier sortent eux aussi affaiblis du scrutin, aussi bien les chrétiens-populaires (8,5 p. 100 des voix, 14 mandats au lieu de 16) que les centristes (6,5 p. 100, 11 sièges au lieu de 12). Les principaux bénéficiaires de l'élection sont le Parti socialiste de gauche d'Erik Solheim (10,1 p. 100 des suffrages et 17 sièges ; + 11) et, surtout, le Parti du progrès, qui, avec 12,9 p. 100 des voix (+ 9,7 p. 100), remporte vingt et un sièges (+ 19) : Carl I. Hagen, le bouillant dirigeant de cette formation populiste, a su rallier un grand nombre de mécontents autour d'un programme simpliste à forte coloration nationaliste.

En affirmant son intention de soutenir les partis conservateur, chrétien-populaire et centriste pour renverser le cabinet travailliste, Carl I. Hagen favorise la constitution d'une nouvelle coalition de centre droit entre les trois partis. Jan P. Syse deviendra, le 16 octobre, Premier ministre de ce gouvernement minoritaire.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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