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11-30 septembre 1988

Haïti. Accession du général Prosper Avril à la présidence après un coup d'État militaire

Le 11, décrété « jour de la Constitution haïtienne » par l'opposition, une bande armée attaque une église de Port-au-Prince, faisant neuf morts et plus de soixante-dix blessés. Une vague de terreur, alimentée en toute impunité par les « macoutes », s'étend les jours suivants sur le pays.

Le 17, trois mois après avoir renversé le président Leslie Manigat, le général Henri Namphy est à son tour victime d'un coup d'État militaire fomenté par les sous-officiers de la garde présidentielle. Les putchistes portent à la tête de l'État le général Prosper Avril, un ancien proche de la famille Duvalier, très lié avec les États-Unis, qui se déclare désormais prêt à restaurer la démocratie. Le nouveau président s'oppose à la nomination au poste de chef d'état-major des armées du colonel Jean-Claude Paul dont l'extradition est réclamée par Washington pour trafic de drogue.

Le 19, le général Avril forme un gouvernement, composé de dix civils et d'un officier modérés, auquel les partis du centre et de la gauche apportent un « soutien prudent ». Il tente d'endiguer la contestation qui agite les casernes en destituant de nombreux officiers généraux et multiplie les appels au calme en direction de la population qui s'en prend violemment aux partisans de l'ancien régime. Il sollicite l'appui des principales forces politiques et religieuses du pays en vue de l'organisation du processus électoral et de la mise en œuvre d'un plan socio-économique d'urgence.

Le 30, le général Avril écarte le général Paul, qui est mis à la retraite, remplissant ainsi l'une des conditions posées par Washington à la reprise de l'aide économique à Haïti.

— Universalis

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