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11-30 septembre 1986

Pologne. Libération des détenus politiques, et création d'un « conseil provisoire » de Solidarność

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Le 11, le général Czeslaw Kiszczak, ministre de l'Intérieur, annonce la libération imminente de tous les détenus politiques encore incarcérés. Seules feront exception à cet élargissement les personnes coupables de « terrorisme, espionnage, sabotage ou divulgation de secrets d'État ». Bien qu'amorcée depuis l'adoption, le 22 juillet, d'une loi d'amnistie qui avait rendu possible la libération progressive d'une centaine de prisonniers politiques, cette mesure inattendue crée indiscutablement un choc positif dans l'opinion publique polonaise ainsi que dans l'opinion occidentale.

Le 13, Zbigniew Bujak, ancien dirigeant de la T.K.K., direction clandestine de Solidarność, qui se trouve parmi les deux cent vingt-cinq prisonniers libérés, donne une conférence de presse : il se déclare prêt à poursuivre la lutte et se met à nouveau à la disposition du syndicat dissous.

Le 17, au cours d'un discours télévisé, le général Jaruzelski affirme que son intention est de faire en sorte que « chaque voix soit entendue, d'où qu'elle vienne ».

Le 30, Lech Wałęsa, se déclarant partisan de l'« entente » et du « dialogue », annonce la formation d'un « conseil provisoire de Solidarność », agissant « au grand jour » et constitué d'anciens membres de la T.K.K., dont il annonce la dissolution. Modérées et souples, les déclarations du leader syndical n'en constituent pas moins un défi lancé au pouvoir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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