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11-22 mai 1985

France. Refus du P.S. d'une alliance avec la droite après les législatives de 1986

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Le 11, au cours du comité directeur du Parti socialiste, réuni à Paris, sont déposés les textes des contributions préparatoires au congrès, qui doit se tenir en octobre à Toulouse. Dans son rapport d'activité, Jean Poperen affirme que la gauche doit refuser le « jeu manichéen » de la droite et dénonce en particulier la « ligne dure » de Raymond Barre qui, sur la question de la cohabitation, se place « dans la perspective d'un véritable ultimatum à l'égard du président de la République ». Le problème des alliances au lendemain des élections législatives de mars 1986 est au centre des débats. Les divers courants, s'ils expriment sur ce point des sensibilités différentes, se retrouvent dans le refus de toute alliance avec la droite. Lionel Jospin confirme la vocation du P.S. d'être une « force de rassemblement dans la gauche » et fixe à 30 p. 100 des voix l'objectif électoral pour 1986.

Le 22, dans un entretien accordé au quotidien Libération, Michel Rocard regrette que « le décalage entre la pratique gouvernementale et le discours officiel du P.S. se perpétue ». Il déclare : « Nous avons, hélas, collectivement distillé un niveau d'espérance trop grand. » Se faisant le défenseur d'une « société compétitive », il demande au P.S. « d'ouvrir la procédure de mise à jour » de la doctrine socialiste.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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