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10-29 avril 1992

Afghanistan. Prise de Kaboul par la résistance

Le 10, Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général de l'O.N.U., annonce la conclusion d'un accord de principe en vue de la mise en place d'une administration de transition à Kaboul. Celle-ci serait chargée de faire fonctionner le pays après le départ de Mohammed Najibullah qui, mis en place par les Soviétiques en mai 1986, constitue le principal obstacle à tout règlement de paix depuis le retrait de l'Armée rouge en février 1989. Le Pakistan et l'Iran approuvent l'accord.

Le 16, le président Najibullah, réfugié dans les locaux de l'O.N.U. à Kaboul, démissionne. Le régime communiste instauré par le coup d'État du 27 avril 1978 prend ainsi fin. Le groupe d'officiers modérés et de civils qui assume le pouvoir dans la capitale tente de convaincre le commandant tadjik Ahmed Shah Massoud, chef du parti islamiste modéré du Jamiat-i-Islami qui contrôle le nord du pays, d'accepter le plan de l'O.N.U. Mais celui-ci s'affirme partisan de la mise en place immédiate d'un gouvernement islamiste. Ses troupes marchent sur Kaboul, ainsi que celles du parti fondamentaliste du Hezb-i-Islami dirigé par le Pashtoun Gulbuddin Hekmatyar et implanté dans le sud. Les villes du pays tombent une à une aux mains de la résistance.

Le 24, alors que des milices rivales de Massoud et de Hekmatyar luttent pour la prise de Kaboul, les représentants de la résistance réunis à Peshawar, au Pakistan, nomment un Conseil islamique de gouvernement intérimaire de cinquante et un membres présidé par Sibgatullah Modjaddedi, chef d'une petite faction modérée. Ce Conseil doit remplacer l'ancien régime communiste.

Le 29, les troupes victorieuses du commandant Massoud font leur entrée dans la capitale. Les combattants du Hezb opposés au Conseil se replient à quelques dizaines de kilomètres au sud de la ville.

— Universalis

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