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10-19 novembre 1986

France - Proche-Orient. Libération de deux des otages français détenus au Liban

Le 10, alors que s'ouvre à Londres la réunion des Douze sur les sanctions à prendre à l'égard de la Syrie, l'Organisation de la justice révolutionnaire (O.J.R.) annonce à Beyrouth qu'elle va libérer des otages français. Dans un communiqué, l'O.J.R. justifie ces libérations par les « engagements » qu'elle aurait obtenus du gouvernement français. C'est à Damas, le 11 au matin, qu'a lieu la restitution des deux otages : Camille Sontag enlevé le 7 mai et Marcel Coudari, dont la disparition avait été signalée à la fin de février. Jacques Chirac, avant d'accueillir les deux hommes à Orly, le 11 au soir, avait rendu hommage au rôle joué dans leur libération par la Syrie, mais aussi par l'Algérie et l'Arabie Saoudite.

Le 17, Paris annonce la signature d'un accord partiel de règlement du contentieux financier entre la France et l'Iran. Il apparaît que cet accord, qui avait été conclu à la fin d'octobre, ne pouvait être officiellement signé qu'après la libération d'otages détenus au Liban, libération obtenue grâce aux pressions iraniennes exercées sur les ravisseurs. Le 10, la radio officielle iranienne avait loué la « politique intelligente » menée par Jacques Chirac au Proche-Orient et avait confirmé que la France avait « rempli plusieurs des conditions posées par l'Iran pour une normalisation des relations entre les deux pays ».

Le 19, 330 millions de dollars sont versés à l'Iran, ce qui représente un tiers du milliard de dollars que le Commissariat à l'énergie atomique (C.E.A.) a emprunté au régime du shah en 1974. Les négociations vont se poursuivre pour tenter de régler le reste du contentieux financier.

— Universalis

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