Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CAXTON WILLIAM (1422-1491)

Premier imprimeur anglais ; c'est en 1474 ou 1475 que Caxton publia le premier livre imprimé en langue anglaise, traduit de l'œuvre de Raoul Lefèvre : The Recuyell of the Historyes of Troye. Il se trouvait alors à Bruges, où il séjourna une première fois en 1441 puis de 1462 à 1470 comme « gouverneur de la nation anglaise » (c'est-à-dire chargé de relations diplomatiques et commerciales avec les pays flamands, bourguignons et surtout avec la Hanse). Il semble avoir appris le métier d'imprimeur dans cette ville, auprès de l'imprimeur flamand Colas Mansion. En 1471, il était attaché à la maison de Marguerite de Bourgogne et ce n'est qu'en 1476 qu'il installa un atelier d'imprimerie à l'aumônerie de Westminster. En 1477 paraissait le premier volume imprimé en Angleterre : Dictes and Syenges of the Philosophers. Suivirent une centaine de titres dont un tiers seulement subsiste actuellement, en de rares exemplaires, souvent uniques. On reprocha à Caxton d'avoir publié une production trop commerciale d'histoires vulgaires et de n'avoir pas publié suffisamment de traductions de textes antiques. Il était pourtant lui-même lettré et on doit à ses presses une édition de Chaucer, outre quelques ouvrages latins (Les Métamorphoses d'Ovide, en particulier) ; il traduisit surtout des ouvrages populaires français : L'Histoire de Jason (1477), Le Roman de Renart (1481), La Légende dorée (1483), Les Quatre Fils Aymon (1489).

— Michel MELOT

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : directeur de la bibliothèque publique d'information, Centre Georges-Pompidou

Classification

Pour citer cet article

Michel MELOT. CAXTON WILLIAM (1422-1491) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LA MORT D'ARTHUR, Thomas Malory - Fiche de lecture

    • Écrit par André CRÉPIN
    • 946 mots

    Plus que Chrétien de Troyes et que ses continuateurs, cette somme anglaise des aventures du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde est la source de tous les prolongements modernes. Elle fut achevée en 1469-1470 par « un chevalier prisonnier, sire Thomas Malleorré », comme l'indique le narrateur...