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STAMBOLOV STEPHAN (1854-1895)

Homme d'État bulgare. Fils d'aubergiste, Stephan Stambolov entre au séminaire à Odessa ; il en sera chassé pour s'être lié avec des nihilistes. En 1875, il dirige un mouvement révolutionnaire à Nova Zagora en Bulgarie et, en 1876, prend la tête d'une autre insurrection. À l'automne de la même année, il s'engage comme volontaire dans l'armée serbe dans la campagne contre la Turquie, puis rejoint un contingent bulgare dans la guerre russo-turque de 1877-1878. Après la signature de la paix, il s'installe comme avocat à Trnovo, en Bulgarie, et se fait élire au Sobranye (Assemblée nationale) dont il devient président en 1884. Après l'abdication du prince Alexandre de Battenberg (8 sept. 1886), il forme un gouvernement royal, nomme son beau-frère Mutkurov commandant en chef de l'armée et dirige le Conseil de régence. Il fait échouer la mission du général russe Kaulbars, organise des élections générales, fait venir le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg et le fait monter sur le trône vacant (élection par le Sobranye du 7 juill. 1887). Il devient alors chef du gouvernement et ministre de l'Intérieur, postes qu'il occupera pendant sept ans. Le but de sa politique est de faire reconnaître le prince Ferdinand par la Triplice et par la Grande-Bretagne pour contrecarrer les menées russes en Bulgarie. Il gouverne le pays comme un vrai despote : toute opposition étant considérée comme séditieuse, il mate complots et insurrections armées. En 1894, le prince Ferdinand parvient à obtenir sa démission. Livré à la vengeance de ses ennemis, Stambolov est attaqué par des Macédoniens en pleine rue, à Sofia ; il succombe à ses blessures. Aucune tentative sérieuse ne sera faite pour retrouver ses meurtriers.

— Jean BÉRENGER

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification

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  • BULGARIE

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    • 12 médias
    ...suspendre la Constitution, trop libérale à son gré. Son successeur, Ferdinand de Saxe-Cobourg (1887-1918), dut subir la dictature brutale du « libéral » Stambolov jusqu'en 1894, mais ne se débarrassa de lui que pour imposer sa politique personnelle, usant, au gré des circonstances, des leaders, sans grande...