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LOUYS SPIRIDON (1873-1940)

Tous les quatre ans, à l'occasion des jeux Olympiques d'été, le nom de Spiridon Louys est évoqué dans les médias. Ce modeste berger grec fut en effet l'inattendu vainqueur du premier marathon des Jeux de l'ère moderne, en 1896.

Si le programme des Jeux de la Grèce antique ne comportait aucune course de plus de 5 kilomètres, le marathon fut l'épreuve reine des premiers jeux Olympiques modernes, à Athènes. Rappelons que le marathon fut imaginé par le philologue français Michel Bréal pour célébrer la mémoire de Philipiddès, le messager qui, selon la légende et Hérodote, se serait écroulé mort de fatigue après avoir couru de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire des Grecs sur les Perses lors de la bataille de Marathon en 490 avant J.-C.

Les origines de Spiridon Louys sont incertaines. Il serait né le 12 janvier 1873 dans le village de Maroussi. Il fut sans doute berger, puis porteur d'eau, et montra ses talents de coureur à pied durant son service militaire. Ce serait le colonel de son régiment qui aurait insisté pour que Spiridon Louys soit sélectionné pour disputer le marathon des Jeux. Toujours est-il que Spiridon Louys est l'un des vingt-cinq hommes qui s'élancent de Marathon, le 10 avril 1896, pour une course d'une quarantaine de kilomètres jusqu'au stade Panathénaïque d'Athènes. Vers le trentième kilomètre, il se porte en tête d'une épreuve jusque-là menée par le Français Albin Lermusiaux. Après 2 heures 58 minutes et 50 secondes d'effort, il remporte le marathon, avec plus de 7 minutes d'avance sur son compatriote Kharilaos Vasilakos, deuxième, et le Hongrois Gyula Kellner, troisième. Quand Louys pénétra dans le stade Panathénaïque, il fut accueilli par l'ovation du public. Le roi Georges Ier et le prince héritier Constantin le rejoignirent pour son dernier tour de piste.

La médaille d'or de Louys le rendit extrêmement populaire. Devenu le symbole des Jeux modernes, il fut le porte-drapeau de la délégation grecque à l'occasion des Jeux de Berlin en 1936.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. LOUYS SPIRIDON (1873-1940) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ATHÈNES (JEUX OLYMPIQUES D') [1896] - Chronologie

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 2 457 mots
    ...Connolly et Robert Garrett en restant à 1,65 m. Le saut à la perche et la lutte sont interrompus par l'arrivée du marathon. L'entrée dans le stade de Spiridon Louys, numéro 17, un berger de vingt-cinq ans du village de Maroussi, est ponctuée par un tonnerre d'applaudissements. Il a couvert les 40 kilomètres...
  • MARATHON, sport

    • Écrit par Pierre LAGRUE
    • 2 468 mots

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