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SOPHIE ALEXEÏEVNA (1657-1704) régente de Russie (1682-1689)

Grâce à l'appui de la famille Miloslavski et des régiments de la garde, les streltsy, Sophie Alexeïevna exerça la régence au nom des deux tsars, ses frères, Ivan V et Pierre Ier, de 1682 à 1689, mais abandonna le gouvernement à son favori le prince V. V. Golitsyne, homme cultivé et libéral, mais piètre général. L'événement majeur de cette période est la « paix éternelle » qui est conclue entre la Pologne et la Russie et assure à cette dernière la possession de Kiev ; mais les guerres contre les Tatars de Crimée appuyés par les Turcs se soldent par des échecs sanglants, en 1687 et en 1689. Cette dernière défaite, ajoutée aux tensions intérieures, aboutit au renversement de Sophie Alexeïevna et de son favori au profit de Pierre Ier qui laissa le pouvoir à sa mère Nathalie appuyée par les Narytcine. Les préoccupations dues aux affaires de Crimée firent négliger la situation en Extrême-Orient. Ainsi la Russie abandonna, en 1689, le bassin de l'Amour à la Chine et reconnut la souveraineté de celle-ci sur la Mongolie. Enfin, en 1687, à Moscou fut créée l'Académie slavo-gréco-latine qui reçut le monopole de l'enseignement des langues étrangères et des sciences libérales ; elle devint un important centre d'érudition.

— Jean-Pierre ARRIGNON

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Jean-Pierre ARRIGNON. SOPHIE ALEXEÏEVNA (1657-1704) régente de Russie (1682-1689) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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