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SHENG

Le sheng est un instrument à vent chinois de la famille des orgues à bouche en faisceau ; il est composé généralement de 17 tuyaux en bambou rassemblés dans une petite chambre à vent dotée d'une embouchure dans laquelle souffle l'instrumentiste. Chaque tuyau est muni d'une anche libre très fine, en « bronze résonant » (xiangtong). La longueur acoustique d'un tuyau est déterminée par une fente située à l'arrière de celui-ci.

De nos jours, certains tuyaux sont dépourvus d'anches, mais sont conservés pour préserver la forme de l'ensemble, bien qu'à l'origine ils aient peut-être produit d'autres hauteurs de son dans le système tonal chinois. La version japonaise de l'instrument, le shō, possède les mêmes caractéristiques, mais se joue différemment : l'instrument chinois joue des mélodies avec des harmonies occasionnelles en quartes ou en quintes (par exemple, fa ou sol au-dessus de do), alors que le shō japonais joue normalement des accords de onze notes, tradition qui est issue d'une mauvaise interprétation des notations de cour anciennes.

On trouve des instruments analogues dans toute l'Asie du Sud-Est, sous des formes appelées khen (ou khene, khaen, kaen). Un sheng apporté en Russie dans les années 1770 a joué un rôle déterminant dans l'invention d'instruments européens à anches libres, notamment de l'accordéon, du concertina, de l'harmonium et de l'harmonica.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. SHENG [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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