RŌSH HASHĀNĀH
Une des principales fêtes juives (Rōsh Hashānāh signifie, en hébreu, « début de l'année »), maintenant acceptée comme le commencement de la nouvelle année religieuse, et fixée au premier jour du mois de tishri (septembre ou octobre). Comme le Nouvel An arrive à l'intérieur d'une période de dix jours d'examen de conscience et de pénitence, on appelle également cette fête Jour du Jugement ; pendant cette période, chaque juif réexamine sa relation avec Dieu, le Juge suprême. Une des caractéristiques propres à la liturgie de cette fête est la sonnerie de la corne de bélier (shofar), conformément à la prescription du Livre des Nombres, xxix, 1 ; les notes du shofar invitent le peuple juif à un réveil spirituel qui rappelle la révélation du Sinaï. Pendant l'office à la synagogue, on récite trois groupes de prières, à la fin de chacun desquels on sonne du shofar ; le premier groupe, formé de dix versets de l'Écriture, proclame la souveraineté de Dieu sur toute l'humanité ; le deuxième décrit la providence de Dieu sur ses créatures ; le troisième concerne le shofar lui-même.
Rōsh Hashānāh est aussi le Jour du souvenir, car on y commémore la création du monde et, tout comme Dieu garde mémoire des bonnes œuvres de ses créatures, de même la nation juive, de son côté, se rappelle alors ses responsabilités en tant que peuple élu.
La première nuit de Rōsh Hashānāh, la coutume prescrit de préparer des friandises en présage de bonheur pour la nouvelle année. La nuit suivante, on mange pour la première fois les fruits nouveaux et l'on récite une bénédiction spéciale. Rōsh Hashānāh, qui en Israël dure un jour, s'étend traditionnellement, dans la Diaspora, sur deux jours, conformément — pense-t-on — à la coutume ancienne qui voulait qu'on attendît l'arrivée des messagers venant annoncer l'apparition de la nouvelle lune à Jérusalem.
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Écrit par
- Richard GOULET : docteur de troisième cycle, chargé de recherche au C.N.R.S.
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